L'étang de Boneffe (Fonds)
Assurer la sauvegarde de l’étang de Boneffe classé en zone Natura 2000 et préserver la biodiversité en Hesbaye pour les générations futures.
De quoi s’agit-il ?
Un site de grand intérêt biologique
Au cœur de la Hesbaye namuroise, l’étang de Boneffe s’étend sur environ 5 hectares et est alimenté par le ruisseau de la Large. Au sein de la plaine agricole, le site est un écrin de verdure pour de nombreuses espèces d’oiseaux rares et menacés qui y trouvent abris et nourriture.
Historique de l’étang de Boneffe
L’étang a été créé au XIIIème siècle afin de maîtriser l’eau pour subvenir aux besoins de la communauté de l’abbaye cistercienne de Boneffe. Jadis nommé grand vivier, l’étang servait notamment de réservoir à poissons jusqu’à la disparition de l’abbaye fin du XVIIIème siècle. Le manque d’entretien des installations hydrauliques a causé la transformation progressive de l’étang en marais jusqu’à son assèchement.
Au début du XIXème siècle, l’étang fut remis en état à des fins récréatives et paysagères.
En 2012, l’étang de Boneffe reçoit un statut légal : il est intégré au réseau Natura 2000 (vaste réseau écologique Européen) et classé en tant que Site de Grand Intérêt Biologique.
En 2016, grâce au don d’un généreux donateur, la Fondation Roi Baudouin en devient propriétaire et décide de renforcer la fonction écologique du site avec l’appui d’acteurs locaux et d’experts scientifiques. Au total, 20 hectares ont ainsi pu être protégés.
Les enjeux écologiques de l’étang
Au-delà de son étendue d’eau et de ses forêts marécageuses, l’enjeu écologique principal de l’étang est sa roselière. Comme son nom l’indique, la roselière est majoritairement composée de roseaux (Phragmites australis) et a un impact crucial sur la qualité de l’eau et la biodiversité du site. En effet, les plantes aquatiques ont une action filtrante sur l’eau et permettent une épuration naturelle de l’étang. La roselière procure également abris et nourriture à de nombreuses espèces d’oiseaux. Certaines espèces sont présentes toute l’année et profitent de la richesse du site et de sa quiétude pour nidifier et élever leurs jeunes à l’abri des prédateurs. D’autres espèces, dites migratoires, ne sont que de passage et font une halte sur leur trajet de migration pour manger et se reposer avant de s’envoler à nouveau vers leur destination.
Récemment, des scientifiques ont découvert la présence de la Bouvière (Rhodeus sericeus) sur le site. Ce petit poisson rare et protégé vit dans les eaux peu profondes et cohabite avec la moule d’eau douce dont il dépend puor se reproduire.
La restauration du site
Depuis sa dernière restauration au XIXème siècle, l’étang avait accumulé énormément de matières organiques (feuilles mortes et alluvions) qui ont provoqué un envasement inquiétant. Cet envasement menaçait l’équilibre fragile du site qui se serait transformé en marais pour finalement s'assécher et former une forêt marécageuse.
Afin de conserver cet écosystème remarquable, la Fondation mène différentes phases de travaux sur le site depuis 2017.
- Dans une première phase, une mise en assec de l'étang a été réalisée pour réaliser un curage partiel de l’étang et restaurer le système de régulation du niveau de l’eau. L’objectif de la restauration visait tout particulièrement la dynamisation de la roselière afin qu’elle puisse remplir pleinement son rôle écologique. Pour se faire, les saules qui commençaient à coloniser le milieu ont été retirés et un chenal a été creusé sur le périmètre extérieur pour empêcher l’accès des prédateurs.
- Lors d'une deuxième phase de travaux, des mares ont été créées dans les terrains avoisinant l'étang afin d'augmenter la qualité de l'accueil de la biodiversité et une clôture a été posée le long de la rue du Vivier du Renard pour empêcher les prédateurs de s’approcher de la roselière. Un panneau informatif a également été placée à l'entrée du site pour accueillir les visiteur.
- Une troisième phase de travaux sera menée en 2025 et consistera à créer un nouveau sentier de randonnée qui sera agrémenté de cabanes d'observation.
Fréquentation du site
Vous l’aurez compris, ce site protégé a pour objectif premier de favoriser la faune et la flore qui en dépendent pour préserver une biodiversité exceptionnelle. Atteindre cet objectif dépend aussi de vous ! En effet, la qualité du lieu dépend également de sa quiétude et du respect de la nature. C’est pourquoi nous vous remercions de respecter le calme du site, de ne pas y pénétrer et de tenir votre chien en laisse aux abords du site. Le propriétaire décline toute responsabilité en cas d’accident.
Si vous souhaitez organiser une visite, merci de vous adresser à la Fondation Roi Baudouin.
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