Pourquoi ne pas emprunter la scie de votre voisin ?

Un taille-haie, un appareil à raclette, une combinaison de ski, un sac de couchage… Pourquoi acheter ce que l’on peut emprunter à un.e voisin.e ? Sélectionné dans le cadre du programme ‘Le futur est à nous’, Guillaume Dumont s’attelle avec force et énergie au développement de la plateforme de partage Lendland. Objectif : faciliter les échanges utilitaires, tout en renforçant la solidarité et la cohésion sociale à Bruxelles.

"Parce qu’ensemble, nous pouvons consommer mieux, disposer de plus et faire de nombreuses rencontres dans notre voisinage !" Le credo de Lendland, la plateforme de prêts entre voisins, résume bien l’état d’esprit de son initiateur. Homme de théâtre, cofondateur d'un espace de création artistique à Schaerbeek, Guillaume Dumont n'en est pas à son premier projet solidaire. Il nous parle de son nouveau projet, qu’il entend bien concrétiser avec le soutien du programme ‘Le futur est à nous’.

En quoi consiste Lendland ?
"Chaque année, un ménage bruxellois dépense en moyenne 1.500 euros pour l’achat d’objets à usage peu fréquent. Alors pourquoi ne pas faire profiter nos voisins de tous ces objets qui encombrent nos armoires, mais que nous n’utilisons que quelques fois par an ? Lenland est une plateforme durable, sociale et solidaire qui met en contact des Bruxellois.es disposé.es à prêter toutes sortes de choses : outils, appareils ménagers, équipements, matériel de voyage… Les emprunteurs doivent eux-mêmes être des prêteurs potentiels".

Comment emprunteurs et utilisateurs entrent-ils en contact ?
"Il leur suffit de créer un profil, d’indiquer ce qu'ils recherchent/sont disposé.es à prêter, puis d'utiliser le moteur de recherche qui localise les personnes les plus proches en possession de l'objet souhaité. C’est facile et gratuit !"

Prêter, emprunter et faire connaissance, donc ?
"Si Lendland permet à chacun de dépenser moins en disposant de plus, l'application veut aussi favoriser la cohésion sociale : le partage et le prêt sont l’occasion de faire la connaissance de personnes qui habitent le quartier. Le principe de Lendland a déjà été expérimenté à petite échelle dans différents quartiers de Bruxelles. Les usagers sont témoins des liens créés entre voisins, du renforcement du sentiment d’appartenance à un quartier, tout en facilitant le quotidien de nombreuses personnes".

Où en est le projet actuellement ?
"Le programme ‘Le futur est à nous’, avec ses workshops réguliers, m'a permis de bien structurer le projet, de faire de nombreuses rencontres très constructives. Le projet est à présent bien ‘ficelé’, nous avons terminé la phase préparatoire qui comprend études de marché, rencontres avec des experts en assurances, juristes… La prochaine étape pour que les services gratuits de Lendland soient disponibles en ligne, c’est le développement IT de l’application. Nous recherchons activement des pistes de financements qui nous permettront de réaliser ces développements web, notamment via des appels à projets et des demandes de subventions. Nous espérons qu’elles se concrétiseront rapidement et que nous pourrons lancer Lendland en 2020".

www.lendland.be