Les perspectives des plus de 60 ans en Belgique : que disent les chiffres ?
Fin 2022, Indiville a mené, à la demande de la Fondation Roi Baudouin, une vaste enquête auprès de personnes de plus de 60 ans en Belgique qui ne sont pas en situation de dépendance. Quelle est leur vision du vieillissement ? L'enquête révèle entre autres la corrélation entre le regard porté sur les vieux jours et des facteurs tels que le fait de pouvoir compter - ou non - sur un réseau social. Des baromètres similaires avaient déjà été réalisés en 2017 et en 2020.
NOTE : ce communiqué fait référence à des graphiques que vous pouvez télécharger librement via le programme Infogram.
Bénéficier du soutien de son entourage, pouvoir joindre financièrement les deux bouts, avoir de bonnes perspectives de santé, avoir autour de soi des personnes à qui parler : autant de facteurs importants pour le bien-être des plus de 60 ans et leur attitude face au vieillissement. Pour 59% des sondés, cette vision est (très) positive et pour 41%, (très) négative. L'augmentation constante, depuis 2017, de ce dernier chiffre donne à réfléchir. C’est aussi un puissant plaidoyer pour s’attaquer à la solitude des personnes âgées, soutenir le volontariat et le monde associatif, et développer des quartiers adaptés aux seniors. Selon l'enquête, la plupart des plus de 60 ans souhaitent continuer à vivre chez eux et dans leur quartier, même si beaucoup se rendent compte que leur logement est insuffisamment adapté, par exemple en termes de consommation d'énergie. Il est très important pour eux de conserver une autonomie maximale – grâce à diverses formes d'aide – et d’avoir le sentiment d’être chez soi, même en maison de repos.
Certains chiffres sont inquiétants : 30% des plus de 60 ans ont du mal à joindre les deux bouts et 36% seulement pensent être financièrement préparés pour vivre longtemps. Environ 20% n’ont personne avec qui partager leurs soucis et 52% craignent de ne pouvoir compter sur personne (9%) ou tout au plus sur deux personnes (43%) en cas de problèmes de santé. La majorité ne se prépare pas vraiment à l'avenir : seuls 18% ont déjà pris des mesures concrètes.
Des chiffres sont en évolution, notamment en ce qui concerne une meilleure connaissance du concept d’aidants proches et de formes alternatives de logement. Connaître des personnes qui vivent dans certaines situations influence la perception, par exemple des maisons de repos. Mais près de la moitié des personnes interrogées n'ont pratiquement aucune idée des habitudes de vie qui y règnent. La sensibilisation et la fréquentation régulière de ces établissements produisent apparemment des effets positifs.
De nouveaux Belges et des non-Belges ont également été interrogés. Les non-Belges, en particulier, ont beaucoup plus confiance dans l’idée qu'ils bénéficieront de suffisamment d’aide en cas de problèmes de santé, principalement de la part de leur propre cercle familial ou d'amis. Ils attendent de leurs enfants qu’ils jouent un rôle actif à cet égard. En même temps, la perspective de devenir un jour dépendants les inquiète plus souvent.
Ce ne sont là que quelques-uns des résultats mis en lumière par l’enquête. Pour plus d’infos, consultez les documents suivants :
- ZOOM
- Rapport complet
- Publication: “Tout le monde a le droit de choisir, les personnes âgées aussi! Les lieux de vie et de soins de demain“
- tubbe.be